mercredi 27 février 2008

Terry Fox

La fameuse course de Forrest Gump à travers les Etats-Unis vous savez ? Et bien çà aurait pu être celle de Terrance Stanley Fox (1958-1981) ...

Cet athlète a grandit à Port Coquitlam, juste à côté de Vancouver. Pendant ces études en kinésiologie, un diagnostique révèle qu'il a un cancer des os et il est amputé au dessous du genou droit.

Terry Fox a toujours été persévérant, et pendant sa convalescence, il a l'idée du "Marathon de l'espoir"; une course dont le but est de traverser le Canada pour attirer l'attention et amasser des fonds pour la recherche sur le cancer.

Il commence sa course le 12 avril 1980 en partant de Terre Neuve (côte atlantique) et parcours en moyenne 43 km par jours en courant, avec une jambe mécanique.
Au début, peu de gens ne prêtent attention à lui, mais avec le temps, sa campagne prend de l'ampleur et il commence à ramasser plus de fonds.

Mais après 143 jours et 5373 kilomètres, un nouveau diagnostique atteste que la maladie touche à présent ses poumons et le contraint à arrêter.

Il meurt de son cancer l'année suivante, mais il reste dans la mémoire collective comme un véritable héros national, ayant suscité de nombreuses inspirations à travers le monde et
enseigné dans les écoles.

Aujourd'hui, une fondation portant son nom poursuit son œuvre et organise chaque année un marathon caritatif. Le rêve de Terry Fox était de collecter l'équivalent de 1 dollars par canadien, soit 30 millions de dollars, aujourd'hui il a dépassé les 250 millions.

En 2005,
9000 écoles et prêt de 3 millions d'enfants ont commémorer le même jour le 25ème anniversaire du Marathon de l'espoir, ce qui fût l'un des plus grands événements de l'histoire canadienne, à la suite duquel la Journée nationale Terry Fox des écoles est devenue un événement annuel.



mardi 26 février 2008

Des héros citoyens ...

Une des premières choses qui m'a impressionnée ici, c'est l'emploi du temps des gens que je rencontrais. En effet, de nombreuses personnes cumulent plusieurs emplois auxquels s'ajoute très souvent une activité régulière en tant que volontaire (soupe populaire, parti politique, réchauffement climatique, écoles, aéroports, téléthon, etc.) : je venais de découvrir le dynamisme et l'activisme nord-américain. Bien sûr, tout le monde ne se dévoue par pour une noble cause, mais en à peine deux semaines, j'ai rencontré au moins un exemple pour chacun des domaines sités ...

Peut être est-ce lié à la taille du pays, en tout cas les gens ici n'ont pas l'air d'être effrayé par les grands projets, comme traverser la Russie à vélo, ou faire échouer un essai nucléaire américain en brandissant une banderole à la proue d'un bateau pneumatique (exemples tirés de mes rencontres).

Ou peut être que ce sont tout simplement des exemples concrets de ce qu'on appelle "the american dream", au nom duquel chaque initiative, entreprise ou projet, qui vise à améliorer la vie communautaire ou personnelle (improve your life), est largement encouragée et activement soutenue. Car ici, on encourage et félicite les individus dés leur plus jeune âge pour leurs bonnes initiatives (positive attitude) !

Quoi qu'il en soit, ces différents témoignages ont fait vibrer la fibre militante qui est en moi et m'ont donner l'idée de vous faire connaître les Martin Luther King, Ryan White, Cesar Chavez et autre Elisabeth Cady Stanton canadiens, ces citoyens devenus héros par leur dévouement à la cause et par leur exemplarité (je n'ai volontairement choisi que des américains US, rapport au rêve américain, mais je pense très fort à Gandhi et L'abbé Pierre également!).

Attendez-vous donc dans mes prochains billets à entendre parler de Terry Fox (héros national), Robert Hunter (Greenpeace), Romeo Dallaire (lieutenant-général) et David Susuki (environnementaliste).


lundi 25 février 2008

Première journée à l'école Anne Hébert

Il s'agit d'une école francophone, cela signifie qu'au moins un des parents de chaque élève parle le français, et que tous les enseignements, ainsi que la vie à l'école doit se faire en français.

J'interviens dans une classe de maternelle: ici, il n'y a qu'une année de maternelle, avant c'est le Kindergarten. Marie-Claude, l'enseignante en charge de la classe, s'occupe de 20 élèves de 5 ans.

Dans la pratique, très peu d'élèves parlent français à la maison, et l'objectif ultime de l'école est que les élèves parlent entre eux en français en dehors de la classe.


Il s'agit pour eux d'une première année de scolarisation, c'est pourquoi les activités proposées sont ludiques et l'enseignante fait très attention à alterner les dispositifs et les situations d'apprentissage.

Les élèves travaillent sur la motricité fine (coloriage, découpage, calligraphie, etc.), la reconnaissance de certains mots, la mémorisation de phrases accompagnée d'images, le découpage des mots en syllabes orales.

Voici ce que je retiens de cette première journée. Lorsque je l'aurai analysée un peu plus en détails, je vous parlerai de la pédagogie développée et je prendrai quelques photos de la classe pour vous montrer comment c'est aménagé.

A bientôt

samedi 23 février 2008

Et au niveau professionnel ?

Après une une petite semaine d'adaptation, me voici fonctionnel.

Cette semaine, j'ai suivi des cours à l'Université avec des futurs enseignants qui suivent une formation pour travailler dans des écoles francophones (pour les élèves dont l'un des parents est francophone) ou dans des écoles d'immersion (méthode transversale d'apprentissage de la langue dés la maternelle).

Je suis surpris par la cohérence de la formation avec la notre:

Les savoirs et les méthodes enseignés sont très proches, même si l'approche locale est beaucoup plus axée sur la pédagogie que sur les contenus...
ce qui me semble préférable, car si les contenus changent, l'essence même du métier, qui constitue certainement ce qu'il y a de plus complexe à acquérir, ne change pas.

Exemples intéressants de cours suivis cette semaine :
  • L'échelle de Barrie Bennett (Gestion de la classe)
  • Prise en compte de la diversité culturelle de la classe, dispensé par Jug, fils d'immigrés indiens de la première vague aujourd'hui assistant pédagogique au sein de la formation (témoignage de ce qu'il a vécu en introduction, puis élargissement lors d'un travail en atelier au cours duquel nous devions nous mettre à la place des parents et des élèves, quant à leurs attentes vis à vis de l'école, et aboutissement sur notre positionnement en tant qu'enseignant)
  • travail sur l'étude publiée "Asking the Right Question: the Essence of Teaching" de Selma Wassermann et la taxonomie de Bloom sur les différents types de questions
  • Comment enseigner le français de base (ou Français Langue Etrangère) ? différentes activités orales et écrites, utilisation d'autres langues
  • Intervention de James Chamberlain, enseignant chercheur en Sociologie, sur l'homophobie (témoignage, sensibilisation, outils pédagogiques sur l'acceptation et le respect d'autrui, la prévention de la violence et des différentes formes d'intolérance)
Ma pratique s'inscrit en continuité avec la formation IUFM, puisque la semaine prochaine je vais commencer un stage de 3 semaines en première année de maternelle (5 ans), ce qui, dans la perspective de mon second stage groupé, sera une bonne préparation.

Déroulement du stage:
  • Situation d'observation (3 jours),
  • Intervention sur quelques activités en présence de l'enseignant en charge de la classe (enseignant associé),
  • Prise en charge progressive de la classe, toujours avec l'enseignant associé, qui m'apportera aide et conseils pour la préparation
  • Pendant le stage, je serai visité et évalué par le responsable de la formation, Claude Dionne, par l'enseignant associé et par moi même (auto-évaluation). Les trois évaluations seront ensuite discuté à 3 et validées si tout est cohérent.
Puis, je devrais avoir une semaine de vacances (vacances de printemps du 17 au 22 Mars).

J'enchaînerai ensuite par un nouveau stage qui respectera les trois étapes décrites précédemment, mais je ne sais pas encore quel sera le niveau de la classe et la durée.

Je demanderai également s'il est possible de venir en observation dans un "Kindergarten" pour voir comment est-ce qu'ils travaillent avec les tout-petits (3 et 4 ans).

Pour celles et ceux qui auront lu jusqu'au bout, n'hésitez pas à laisser des commentaires, çà fait toujours plaisir d'avoir un retour, et puis allez voir sur le BV je vais créer un dossier ou je laisserai des documents sur les cours que j'ai suivi.

A bientôt !!

jeudi 21 février 2008

De retour sous les nuages ...

Mes premiers jours ici, je les ai passé dans les nuages, au sens propre, comme au sens figuré.
Comme je vous l'ai dit dans le dernier message ("Le jour le plus long"), il m'a fallu quelques jours pour me reposer de ce voyage et prendre mes marques. De plus, la météo correspondait totalement à mon état d'esprit : nuageux et pluvieux ...

Mais rassurez vous, cela n'a pas duré très longtemps, mercredi 13 février a été une journée très ensoleillée et j'en ai profité pour visiter le centre ville, ce qu'ils appellent ici "Downtown Vancouver" et le quartier chinois "Chinatown" ...

L'agglomération de Vancouver rassemble aujourd'hui plus de 2 millions d'habitants, dont 34 % sont d'origine asiatique (Chine, Inde, Vietnam et Philippines essentiellement). Autant vous dire que Vancouver est un pays d'immigration:

Le pays s'est construit à travers la colonisation du territoire par les européens (anglais et français essentiellement) de 1400 à 1900. Les populations natives (les inuits et les indiens d'Amérique) ont été dépossédés de leurs terres, où ils vivaient depuis des milliers d'années.

Depuis les années 60 et la guerre du Vietnam, en passant par la remise de Hong-Kong à la Chine, Vancouver a connu plusieurs vagues d'immigration provenant d'Asie et semble très bien s'en accommoder : la ville est très dynamique, les minorités (si on peut toujours parler de minorités ...) semblent bien intégrées, et les personnes qui vivent dans la rue sont en majorités des blancs ou des indigènes.

La communauté francophone n'est pas très importante, ses représentants sont essentiellement des québécois. En se promenant dans les rues, on ne pense pas que le pays compte deux langues officielles : l'anglais et le français.


mercredi 20 février 2008

Le jour le plus long

Le jour le plus long pour moi aura certainement été le 11 février 2008.

Ce jour-là, je me suis levé en même temps que le soleil, vers 8h.
Je suis monté dans l'avion à l'aéroport de Francfort à 14h, à destination de Calgary au Canada. Le vol m'a semblé interminable, il a duré environ 9 heures.

Pendant le vol, j'ai vu le soleil disparaître peu à peu derrière l'horizon, mais pas totalement.
Puis curieusement, je l'ai vu réapparaître doucement au fur et à mesure que nous avancions. C'était comme si le soleil fuyait et que nous étions à sa poursuite...

Lorsque je suis descendu de l'avion à Calgary, il était environ 23h en France, mais ici au Canada, il n'était que 16h. Ici, comme tous les jours à cette saison, le soleil se couche vers 18h.

Ce jour-là, j'ai donc vu le soleil pendant 17 heures consécutives !
Rien que pour avoir vécu cette expérience, je suis content d'être parti.

Question pour les élèves de Montesquieu Lauragais :
Si vous étiez le pilote de l'avion, quel chemin vous choisiriez pour aller de Francfort à Calgary?

Après avoir pris un autre avion pour Vancouver, je suis allé en taxi jusqu'à l'hôtel puis j'ai dormi. J'ai eu besoin de quelques jours pour m'habituer au décalage horaire.